featured reflections

réflexions en première page.

parcours de l'artiste, français, plus au loin Simon Ensor parcours de l'artiste, français, plus au loin Simon Ensor

voyage vers terres inconnues.

Comment ne pas être captivé par de tels paysages étonnants?

L’isle de Pag en Croatie, un lieu lunaire, où des pentes abruptes en pierre de calcaire plongent dans la mer, où les montagnes arides attirent des formations nuagueuses tumultueuses.

Comment ne pas être ému?

En regardant ces endroits maintenant, en feuilletant les quelques esquisses et peintures que j’ai déjà fait, je ressens une envie de revisiter ces scènes autrement avec plus de recul.

Quand je pense que je n’avais jamais trouvé une raison de dessiner ou bien de peindre un seul paysage pendant 56 ans de mon existence.

Pourquoi cette envie me vient maintenant?

Avant, j’ai été certainment trop occupé par un besoin d’escalader les falaises et les montagnes.

J’observais mes environs différement.

Je regardais une falaise pour tracer les voies sur le rocher.

Je passais des heures à passer mes doigts sur le grès, le granit, le calcaire pour trouver des prises, des points d’appui ou d’assurance.

Maintenant, ces expériences informent une dialogue artistique avec ces formes, ces textures.

Les rochers, les montagnes ont toujours inspiré l’imaginaire, les rêves, les mythologies des peuples.

Je ressens l’excitation de quelqu’un qui se prépare pour un voyage vers des pays lointains, pour l’instant inconnus dans ce parcours artistique.

Vous ne voyez pas les images qui me passent dans ma tête à l’instant.

Je vous invite à faire un peu de ce voyage avec moi.

Je suis en train de dessiner ma vaisseau.

Bienvenue à bord!

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artist's journey, english, further afield Simon Ensor artist's journey, english, further afield Simon Ensor

libertà corsica.

corsica corse graffiti independence

I was in Corsica in November 2017 for a conference. I retain very few memories of the conference itself.

Getting away from where I was supposed to be, exploring the Corsican landscape, having long conversations with the local people about their history, their language and their culture made a lasting impression on me. I don’t remember ever visiting a place which was so visually exciting and stirred such strong emotions.

Extraordinary beauty, vibrant autumn colours, warmth of summer one day, biting cold rain and winter atmosphere the next, deep contrasts between darkness and light, signs of violent struggle for freedom tagged on the walls and in the silence of people when I asked the wrong question contrasting with the incredibly generous hospitality of others.

Rather than concentrate on my presentation, I escaped to go for a walk up to the Capitole of Corte.

Every few feet, I was stopped in my tracks.

The sound of the river flowing in the valley bottom.

A cinema billboard announcing a Hollywood blockbuster next to an ancient tree.

The winding path cut into the rocky hillside which led up to the Capitole.

A traffic sign indicating that I was on the road to Calvary.

The rays of sunlight which lit up the path, as I climbed higher, gave the walk a quasi mystical signifcance.

Five years on, I still return to that walk, that time, you can find a few of the many images drawn and painted from that trip in the Further afield collection.

I have many stories that I wanted to tell which remain untold for the moment.

These few lines are just an introduction.

Libertà Corsica!

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artist's journey, english, life-drawing Simon Ensor artist's journey, english, life-drawing Simon Ensor

drawn to abstraction.

“All art is an abstraction to some degree.” – Henry Moore

What I love about life-drawing are the rhythms of the poses, the observations, the mark-making, the unspoken dialogue between artists and models. With each pose, I find myself working through a progressively enlarged repertoire of ways of seeing, of orienting myself, as regards the page and the tools.

The greatest challenge is to find simplicity in complexity and to attempt to express the essence of a human form.

Over the past few weeks, I have preferred to use light tones of Conté dry pastels to rapidly sketch out poses. I love to work with bold strokes and often start with light colours. I have the impression that somehow I can get more movement into the gestures. It’s almost as if I was drawing a shadow figure.

The material environment, the platform, the furniture, the drapes of material are taking on a more prominent place. in what are becoming compositions.

The shapes and lines go beyond the figure and the frame of the page as I look for the angles of the poses, the space between the limbs, for simple geometric forms. I find that the model’s body becomes an invitation to appreciate the sensuality of drawing sweeping lines and curves. I particularly love using large blocks of colour both as a means of grounding the body in a material space and to draw poses from the outside in.

That is something that I am discovering, the ability to go from inside the body towards the outside and from outside the body inwards. I have to admit that I am getting hooked on these moments of dialogue, of exploration, of mindfulness.

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voir autrement.

Je n’avais pas fait d’ateliers de dessin de modèle vivant depuis plus de 30 ans. J’ai le vague souvenir qu’en arrivant en France, j’avais fait un cours à l’ancien école de beaux arts à Clermont Ferrand. Une fois devenu membre de l’Association des Artistes d’Auvergne, cet atelier a attiré mon attention car il est compatible avec mon emploi de temps. A partir de lundi 10 janvier 2022, je commençais à consacrer deux heures par semaine à cet exercice.

Life drawing, Dessin d’un modèle vivant. January 2022

Au début, il fallait que je m’adapte au rhythme des poses: 3, 5, 10, 15 minutes.

3 minutes semblait désepèrement court, tellement court que je n’arrivais pas à prendre le temps de changer de page.

Life drawing, premiers dessins d’un modèle vivant en poses de 3 mins Jan 2022

La gribouille approximative, qui me vient naturellement, répresente peut-être une incapacité de voir clair, et d’aller à l’essentiel. Le pose du personnage à droit du dessin ci-dessus est tendu comme je l’étais. Au début, j’utilise des fineliners et un carnet de papier A4. Je tiens le stylo ou bien le crayon en position écriture. Je ne me souviens pas que j’ai jamais fait autrement.

Voir autrement.

En regardant et en discutant avec les autres artistes à l’atelier, je commence à voir les poses différemment, à experimenter avec le fusain, avec les pastels secs, avec le crayon sanguine, à tenir les outils différement, à augmenter la taille et le type du papier.

Je passe du temps à étudier des bases et les pratiques d’artistes; que je considère comme des maîtres: Degas, Lautrec, Schiele…, je suis des cours sur deux chaînes Youtube: “The drawing database” et “Love life drawing”.

Petit à petit,je suis conscient que je ne vois plus les poses de la même façon, que je ne me sens pas du tout tendu, que le dessin n’est plus une extension de ma main, mais plutôt de mon corps.

Faire corps.

Je commence à faire corps avec le modèle et avec le groupe d’artistes qui m’accompagne dans cet exercise.

Je remarque que certains aspects de ce que j’apprends en atelier de dessin du modèle vivant semblent informer mes peintures de paysages.

Après 18 séances de 2 heures de cet exercise, je n’ai qu’une envie: de continuer de travailler, d’étudier, d’explorer, d’aller plus loin.

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